En 2023, à la suite du 3ème Comité interministériel de la logistique (le CILOG), une Stratégie Nationale Logistique a été lancée par l’État. Elle décline 23 actions qui visent à répondre à 8 objectifs portant sur les questions de gouvernance, de compétitivité et d’organisation des chaînes logistiques mais également sur les questions environnementales de décarbonation et de sobriété foncière.
Dans le cadre de la mise en place de cette Stratégie Nationale Logistique, la Direction Générale des Entreprises (DGE), la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et des Mobilités (DGITM) ainsi que France Logistique venaient à Rouen le 25 juillet 2024 rencontrer les acteurs du Port et découvrir les activités logistiques locales, leurs problématiques et enjeux de développement.
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Un écosystème logistique et portuaire local riche
La journée a débuté dans les locaux de l’Union Portuaire Rouennaise (UPR) par une présentation de ses actions et de l’écosystème local. L’occasion d’aborder, entre autres, les questions sociétales, de formation des professionnels du secteur et d’impacts de la transition énergétique de l’économie sur les ports. Logistique Seine Normandie, qui organisait cette journée, a ensuite présenté la démarche Schéma de Cohérence Logistique Régional qui vise à accompagner le développement de l’activité logistique en région et fait exemple à l’échelle nationale. La gouvernance, la méthode, les résultats, les difficultés rencontrées, tous ces sujets ont amené à des échanges riches.
Des acteurs au service du développement de la logistique industrielle
En fin de matinée, la délégation a pu visiter l’entrepôt en construction porté par VGP et GSE avec EOL pour Sénalia, sur l’ancienne friche de la raffinerie Pétroplus. L’entreprise Sénalia a ainsi présenté ses activités historiques et ses objectifs d’investissement et de développement pour les années futures à Rouen axés notamment sur de la logistique industrielle. Sénalia verra ainsi ses capacités de stockage de palettes être multipliées par 7 passant de 12 000 actuellement à près de 92 000. Les discussions furent une nouvelle fois variées et nombreuses sur les difficultés d’acquisition du foncier, d’aménagement de terrain et de portage de projets logistiques, et notamment sur les problématiques environnementales, de gouvernance et d’acceptabilité sociale.
Vers la transition des activités logistiques
L’après-midi, la société Sea-Invest accueillait les services ministériels pour une visite guidée de leur site de Grand-Couronne. L’occasion de présenter Sea-Invest et de parler de leurs activités de manutention et de stockage de vracs solides et liquides. L’entreprise, historiquement tournée vers la gestion de charbon, est un exemple en matière de reconversion de modèle économique dû à la transition énergétique en œuvre. Elle réalise également une partie de son activité via des modes multimodaux : maritime, fluvial et fer, grâce notamment à leur 3 quais et à leur installation terminale embranchée (ITE) financée dans le cadre du plan France Relance avec l’aide de la Région Normandie.
« Rouen se distingue comme un hub logistique majeur en France, véritable moteur du développement économique régional. Les initiatives et projets nombreux stimulent la compétitivité du secteur, et ouvrent également de nouvelles perspectives d’investissement et de partenariats : une dynamique de croissance que Logistique Seine Normandie accompagne au quotidien » Pierrick Marand, Chef de projet Observatoire & Territoire, Logistique Seine Normandie.